Adopter une démarche RSE en hôtellerie-restauration : plus de sens et de performance

Les acteurs du secteur de l’hospitality ont-ils tout intérêt à s’engager dans une démarche RSE ?

Comme d’autres acteurs économiques, le secteur de l’hospitality a un rôle majeur à jouer étant à la fois source et victime des problématiques liées au développement durable. Plus précisément :

• Impact environnemental : les activités de l’hospitality consomment des ressources naturelles telles que l’eau, l’énergie et les matières premières, génèrent des déchets, émettent des gaz à effet de serre
• Impact social : le secteur crée des emplois et favorise le développement local dans de nombreuses régions.
• Impact économique : l’hospitality génère un chiffre d’affaires important et stimule l’innovation dans de nombreux domaines. Cependant, le secteur est également confronté à des défis tels que la concurrence croissante des offres à bas coûts et des plateformes numériques.

De nombreux avantages pour les hôtels-restaurants, en termes de business et de bien-être

Et si la RSE n’était pas une contrainte mais bien une opportunité pour les hôtels et hôtels-restaurants ?

• Répondre aux attentes des clients : Les clients sont de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable et attachent de l’importance à la qualité des produits et des services. Selon une étude du cabinet Deloitte*, 95 % des voyageurs d’affaires et 79 % des voyageurs loisirs considèrent que le développement durable est important dans le choix d’un hôtel.
• Différenciation et valorisation de l’image de marque : En mettant en avant leurs engagements et leurs actions en faveur de l’environnement, du social et de l’économie locale, les établissements peuvent se différencier de leurs concurrents et renforcer leur image de marque. La RSE peut être un véritable facteur de fidélisation et d’attraction pour les clients, les collaborateurs, les partenaires et même les investisseurs.
• Réduction des coûts et optimisation de la performance économique : En adoptant des mesures d’économie d’énergie, d’eau, de matières premières, etc., les hôtels-restaurants peuvent réduire leurs coûts opérationnels et améliorer leur performance économique. Le développement durable peut également être une source de revenus supplémentaires en proposant des services ou des produits écoresponsables à la vente.
• Amélioration du bien-être des équipes : La RSE favorise le dialogue social, la formation, la diversité, la sécurité et la qualité de vie au travail. En accordant une attention particulière au bien-être des collaborateurs, les établissements renforcent la cohésion interne, le sentiment d’appartenance et la motivation des équipes.
• Anticipation des risques et des opportunités : En intégrant la RSE dans leur stratégie, les hôtels-restaurants peuvent anticiper les risques et les opportunités liés aux évolutions réglementaires, sociétales ou environnementales. Ils se positionnent ainsi pour faire face aux changements à venir et saisir les nouvelles tendances du marché.

L’environnement, le domaine d’action prioritaire de la RSE en hôtellerie-restauration

En ce qui concerne l’environnement, qui est le premier aspect qui vient généralement à l’esprit, il s’agit de réduire l’impact de l’activité en limitant les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et d’eau, la production de déchets, l’utilisation de produits chimiques, etc. Les bons réflexes à adopter commencent à être connus mais encore insuffisamment adoptés même si la réglementation est de plus en plus incitative : supprimer le plastique à usage unique, proposer des produits cosmétiques solides ou rechargeables, installer des fontaines à eau filtrée, privilégier l’énergie de source renouvelable, recycler les déchets organiques en compost ou en biogaz, sensibiliser les clients aux éco-gestes, etc.

Il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur ses fournisseurs qui sont engagés dans de telles démarches et peuvent accompagner les nouvelles actions à mettre en place, avec les bons conseils et les bons produits.

Le champ social, économique et de gouvernance, les autres piliers RSE à prendre en compte pour un hôtel ou un groupe d’hôtels

• Dans le domaine social, l’enjeu consiste à promouvoir le respect des droits humains, l’équité, la diversité, la santé et la sécurité au sein de l’organisation, mais aussi auprès des fournisseurs, des clients et des communautés locales. Plus concrètement, cela implique de respecter les normes internationales du travail, de lutter contre la discrimination et le harcèlement, de favoriser l’égalité des chances et la mixité, de proposer des formations et des perspectives d’évolution, d’améliorer les conditions de travail et l’ergonomie des postes, de soutenir des associations caritatives ou humanitaires, etc.
• Le volet économique se concentrera à privilégier les produits locaux, bio ou équitables, valoriser le patrimoine culturel et gastronomique du territoire, créer des partenariats avec les acteurs locaux tels que les artisans, les producteurs et les associations, et à participer au développement économique et social de la région où l’hôtel est implanté.
• Dans le domaine de la gouvernance, les bonnes pratiques consistent à définir une politique RSE claire, à nommer un référent RSE chargé de coordonner et d’animer la démarche, à associer les collaborateurs et les parties prenantes à la définition des objectifs et des actions RSE, à communiquer régulièrement sur les résultats et les progrès réalisés, etc. Comme le fait le groupe Marriott qui a mis en place un comité RSE qui réunit des représentants de différents départements (ressources humaines, achats, marketing…) et qui élabore un plan d’action annuel.